
Secret de nutrition : comment transformer et spiritualiser la matière
Savez-vous quelle est le point commun entre l’eau de votre robinet, la carotte que vous vous apprêtez à cuisiner, l’instrument de musique que vous venez d’acquérir, une pierre de lithothérapie achetée dans un magasin d’ésotérisme, le savon avec lequel vous vous douchez, votre chien ? Vous donnez votre langue au chien ? allez, trêve de suspense ! Nous avons la capacité d’entrer en relation avec eux, d’échanger nos informations, nos particules, d’animer, vivifier, raffiner et spiritualiser cette matière pour la transformer et capter des éléments plus subtils chez eux.
Les échanges sont la base de la vie. Notre relation à l’eau, au soleil, à la terre, à nos collègues de travails, à nos parents, aux animaux, aux végétaux, à nous même. Dans nombreuses sagesses ancestrales, la gratitude est le levain qui active le potentiel énergétique présent dans chaque source de vie, même dans les objets les plus transformés industriellement, il demeure une vibration, des particules qui interagissent avec notre propre corps physique et nos corps subtils, plus ou moins faciles à assimiler, désintégrer et digérer.
Omraam Mikhaël Aivanhov, auteur du livre « le Yoga de la nutrition » va beaucoup plus loin dans l’explication du rôle de la nutrition pour l’être humain dont l’essence est spirituelle et non matérielle. Selon ce philosophe, toute la vie est un échange ininterrompu entre le monde inorganique et le monde organique, entre le monde matériel et spirituel :
« Des millions d’années avant que des physiciens ne mettent au point la fission de l’atome, les humains l’ont réalisée chaque jour dans leur propre organisme. Et ils continuent à la réaliser, car la nutrition n’est rien d’autre qu’un processus de désintégration de la matière.
Manger, c’est apprendre à désagréger la matière et à répartir l’énergie ainsi extraite dans tous les organes : poumons, coeur, cerveau… Mâcher lentement et longuement les aliments représente une première étape de cette désintégration. La deuxième étape est le travail de la pensée qui, tel un rayon extrêmement pénétrant, s’introduit jusqu’au coeur de la matière dont elle libère les énergies les plus subtiles afin de soutenir le travail de l’âme et de l’esprit. »
Le monde scientifique a pu démontrer à quel point la matière même la plus solide en apparence est composée d’atomes constitués de vide à 99,9 % . On peut se demander pourquoi les rayons lumineux ne peuvent-ils pas traverser la matière, rendant les objets transparents ? Un article de la revue « Futura sciences » nous décrit les choses ainsi :
« La composition d’un atome se présente ainsi : un noyau et des électrons qui gravitent autour. La taille du noyau est de l’ordre de 10-15 m, tandis que l’atome mesure environ 10-10 m de diamètre. Si le noyau d’un atome mesurait un centimètre de diamètre, l’électron graviterait ainsi dans un volume d’environ un kilomètre de diamètre ! On peut donc dire que l’atome est essentiellement constitué de vide. Or, la lumière constituée d’ondes électromagnétiques se propage dans le vide ; elle devrait donc logiquement traverser sans encombre la matière qui devrait alors nous sembler transparente. Si on voit bien les objets, c’est que le noyau émet de puissants champs électromagnétiques qui retiennent les électrons dans l’atome et assurent la cohésion de la matière. Lorsque les rayons lumineux arrivent sur un atome, ils mettent en vibration les électrons qui perturbent le champ électrique et modifient ainsi le rayonnement reçu. C’est cette modification qui fait que l’on voit la matière constituée d’atomes.
Sans rentrer dans des dimensions trop scientifiques, on peut mieux comprendre à quel point la spiritualité revêt une importance dans les civilisation anciennes. Le monde invisible était plus perceptible, plus important, et moins séparé de la matière, cette dernière considérée simplement comme la manifestation d’une énergie plus densifiée. La nourriture organique, les animaux, les plantes, les pierres, les éléments comme le soleil, l’eau, la Terre, le feu, étaient envisagés comme des entités vivantes voire des incarnations du divin respectables, possesseurs d’un esprit. Ainsi, il était plus naturel d’entrer en relation avec le vivant, de s’en nourrir, pas seulement sous forme de nourriture solide, mais en communiquant avec, en tirant la quintessence de leur dimension subtile, des messages élevant la conscience, l’ambroisie divine . Dès lors, on comprend pourquoi il est plus difficile de se nourrir et tirer une énergie bénéfique d’aliments ou d’objets inorganiques, c’est à dire très transformés et industrialisés. Le contact et les échanges avec les éléments Terre, eau, feu, air, présents en toute source de vie étaient plus facile et moins coûteux en énergie pour être assimilés, d’une même nature .
De même, lorsque nous nous éloignons de notre nature véritable, ils est plus difficile pour nous d’utiliser nos sens, nos perceptions extrasensorielles, et de nous relier à l’intelligence universelle pour vivre une vie alignée à notre être multidimensionnel, aligné aux cycles naturels et aux mouvements cosmiques. Nous risquons naturellement de recevoir des décharges électriques ou de recontrer la maladie, « le mal qui dit », pour provoquer un changement et un réalignement en nous, l’inconfort nous poussant davantage à changer. La joie innée et la lumière en nous est moins palpable quand nous sommes décalés de notre nature, nous traversons plus difficilement les vagues de la vie car le feu en nous affaibli ou éteint ne nous permet pas de digérer et de transformer les aliments tout comme les émotions ou les situations de la vie .
Même s’il nous paraît plus facile et commun d’entrer en relation avec un être humain qu’une plante ou un instrument de musique, nous avons tout à gagner de porter plus de conscience dans chaque interaction avec la matière et aux organes subtils qui la compose, même non humaine. Par notre libre arbitre et l’action de la pensée, nous pouvons faire le choix d’émettre une pensée, une émotion, un geste de gratitude, un sourire ( même intérieure), en sommes une vibration qui va pénètrer et colorer d’une énergie particulière cette matière vide. Cette action de la pensée porte un rayonnement extrêmement pénétrant, influençant les particules de matière organiques et même inorganiques interagissant avec les corps physiques et éthériques d’un aliment, d’un objet, d’un être humain, un animal ou d’une pierre. Même s’il nous paraît plus facile et commun d’entrer en relation avec un être humain qu’une plante ou un instrument de musique, nous avons tout à gagner de porter plus de conscience dans chaque interaction avec la matière, même non humaine. En utilisant la force de l’esprit, nous spiritualisons la matière à chaque instant. La chaleur de notre amour véhiculée par un acte de bénédiction et de gratitude donnera envie à l’esprit contenu dans une plante ou dans le soleil par exemple, de s’ouvrir à nous davantage et de nous transmettre ses énergies subtiles qui nourrissent davantage notre âme et notre esprit. C’est aussi la raison pour laquelle une alimentation moins vivante et constituée de la force des éléments bruts de l’univers, possédant moins d’informations nourrissantes physiquement et subtilement pour nous, ne va pas vraiment nous combler sur tous les plans. A contrario, on peut se nourrir de doses beaucoup plus infimes d’aliments dits « purs », c’est à dire remplis de micro-nutriments concentrés, et contenant les 4 éléments fondamentaux qui nourrissent notre énergie vitale et nos corps subtils. Plus un aliment est dénaturé de son milieu naturel, industrialisé, composé d’éléments chimiques de synthèses et de pesticides qui tuent la vie, moins il sera facile à assimiler par notre organisme. Il créera plus de déchets triés par notre intestin et notre Agni ( le feu de la digestion ) ces alchimistes en nous qui séparent et transforment le pur de l’impur pour ne garder que le meilleur et le plus nourrissant pour notre corps, notre esprit et notre âme.
Les pujas en Inde, la puissance de la dévotion et la loi l’échange en action
Les pujas pratiqués dans l’hindouisme nous offrent une belle leçon d’humilité, un art de célébrer le vivant et de réintroduire du sacré dans ce qui nous entoure et en nous-même.



Non seulement ils sont imprégnés de beauté, mais ils reflètent aussi une conception du monde et d’un ordre naturel cosmique où l’être humain est remis à sa juste place. Loin de l’anthropocentrisme, notre individualité n’est que le véhicule d’une conscience et d’une étincelle qui constitue l’âme du monde et de l’univers tout entier. Une source primordiale et un Dieu unique créateur de toute vie avec tant de facettes qu’ils ont créé différentes divinités pour l’honorer et tenter de le décrire. La conscience n’est donc pas pas seulement l’apanage de l’intelligence humaine, l’humain en est un récepteur qui peut choisir de la servir, de la partager, de la faire grandir, en veillant à l’harmonie globale sans s’accaparer, gaspiller et détruire les ressources des autres être vivants. Dans ce dernier cas, il dérange l’ordre naturel cosmique et subira la loi du karma dont le principe est qu’un acte entraine un effet. La finalité de cette loi est toujours de revenir à l’équilibre naturel des choses. On peut voir par là que certains phénomènes climatiques, ou l’accroissement des feux de forêts, sont des réponses de la nature et de l’esprit des éléments, pour nous inviter à porter plus de conscience, de mesure et de gratitude à l’égard du vivant et de l’esprit qui les constitue. Si le feu n’est pas intégré, honoré en nous et au dehors, alors il se manifeste de manière parfois brutale à l’extérieur pour qu’on y prête plus attention et considération.
Les pujas nous plongent donc dans l’esprit de gratitude et de dévotion. Révérence et offrandes du vivant envers Dieu sont réalisées dans l’espoir qu’elles nous soient retournées sous formes de bénédiction. Dans le monde du vivant, les plantes honorent par exemple chaque jour le soleil en se levant en même temps que lui. Dans cet esprit de réceptivité et d’ouverture, elles reçoivent l’eau et la lumière qui leur permettront d’exhaler leur parfum et de nous donner des fruits.
Dans un Puja, on peut placer par exemple neuf feuilles remplies de riz, représentant les neufs planètes. Ce rituel devient une intercession auprès des divinités des astres célestes pour contrer des configurations astrologiques néfastes. De même pour les offrandes faites au feu dans les rituels amérindiens ou védiques, en honorant l’élément feu et en utilisant le pouvoir du verbe, et surtout des mantras en sanskrit ( langue dite racine très pure), on provoque la « descente » de la divinité du feu et on est nourri de ses qualités pour notre vie de tous les jours ( la clarté d’esprit, le pouvoir de transformation et de transmutation , l’amour dans notre vie et en nous ).
La cérémonie du thé , un art de l’instant présent et de la diplomatie

Les cérémonie du thé, à l’origine, était un rituel utilisé pour la diplomatie politique . Ainsi, le partage de l’eau infusée de thé, la conscience et les pensées fraternelles véhiculées dans l’eau, étaient un véhicule facilitateur pour négocier des traités et améliorer nos relations entre humains. Globalement, ces cérémonies nous rappellent à quel point un acte simple du quotidien peut être imprégné de raffinement pour nourrir une dimension de l’instant présent bénéfique au corps autant qu’à l’esprit et l’âme qui nous constituent .
Comment spiritualiser et bénir la matière ?
En utilisant tout d’abord nos sens, regarder, en respirer, écouter, toucher délicatement et en contactant le champ magnétique et puissant de notre coeur voir le pouvoir du verbe pour remercier ou prier.
En prenant l’exemple d’un fruit, avant de le consommer on peut le prendre délicatement en main, lui sourire, ou même le placer contre notre coeur pour créer cette chaleur qu’on apprécie aussi dans nos relations humaines et qui facilite l’échange et le don du meilleur de nous-même.
Face à une plante sauvage en forêt, on va aussi entrer en relation délicatement avec elle, porter plus d’attention sur les aspects physiques et sensitifs ( texture, forme, couleur, pimpante ou fatiguée, jeune ou âgée, parfum ressemblant à l’ail ou plus fruité etc etc ) et entrer davantage en relation avec les éléments les plus subtils pour percevoir les informations et les messages qu’elle souhaite ou NON nous communiquer. Si on souhaite la cueillir, il est préférable de la prévenir mentalement ou oralement, lui demander et la remercier par avance de nous apporter le meilleur d’elle même. Le vivant étant unique et imprévisible, chaque relation sera différente selon l’être en face de nous .
On peut appliquer cette dimension de l’esprit et la bénédiction dans toutes les dimensions de la vie, à nos chaussures d’abord neuves et inconfortables, jusqu’à ce qu’elles entrent davantage en osmose avec nos pieds. Cet état d’esprit redonne à la vie une dimension plus sensitive, spirituelle, nourrissante pour l’être global que nous sommes, il nous fait prendre davantage conscience de l’impact de nos pensées et de nos comportement sur autrui, et il met en place toutes les conditions pour recevoir l’abondance et la prospérité en conscience dans nos vie . Il n’est plus nécessaire d’en demander toujours plus, notre être infini peut se relier à l’infini présent dans la matière finie.
J’espère que cet article vous a plu et éclairé sur la dimension spirituelle de la nutrition et le pouvoir de la bénédiction . N’hésitez pas à le partager ou à écrire vos commentaires, expériences à ce sujet .
J’ai publié une vidéo à ce sujet, vous pouvez la retrouver sur mon compte Instagram @anais_beltran
À bientôt les amis !