
La véritable abondance : abonder en nos sens
C’est quoi l’abondance pour vous ?
Dans cet article je souhaitais vous parler de l’évolution de mon rapport à l’abondance, comment j’ai dû « redescendre » après ma première montée de kundalini il y a 9 ans, accepter laborieusement mon incarnation, vivre pleinement la tension et les émotions présentes au coeur de la vie polarisée. Je ne connaissais pas encore ce mot « kundalini » ou ce phénomène au moment de le vivre, je l’avais vécu comme un état de grâce et la confirmation d’une intuition qu’une intelligence créatrice et aimante m’avait offert la vie et qu’on s’était dits au revoir sous une forme, pour mieux se retrouver et co-créer ensemble sous une autre. Il reste encore difficile et enfermant aujourd’hui de tenter de poser des mots humains sur cette forme d’éveil, ce réveil du feu sacré de l’âme passant par l’unification et l’ascension de nos courants + et – , polarité féminine/masculine, lunaire/solaire au sein même du corps. Je vous en toucherai tout de même quelques mots voir un paragraphe, car ce fut le déclenchement d’une certaine mort physique et symbolique primordiale dans ma vie, suivi d’une renaissance et d’un long cheminement semé d’oubli, de ré-alignement, de désalignement, de refus d’incarnation, d’auto-sabotage et de guérisons.
Je précise que chaque personne vivant une éveil de la kundalini aura probablement une histoire différente à raconter, peut-être moins idyllique parfois, ainsi certaines personnes m’ont fait part d’un réveil de pouvoirs « surhumains » sans la connexion du coeur à l’amour inconditionnel divin envers le monde qui les entoure, l’expérience est unique selon ce que l’âme choisit de venir expérimenter dans cette vie, et selon ce qu’elle est prête ou non à recevoir en terme d’éveil. Je vous raconterai un peu plus bas comment je l’ai vécu personnellement et à quels maîtres ascensionnés j’étais connectée avant qu’elle se déclenche. Mais elle n’est pas l’essentiel, elle n’est qu’un avant goût, un rappel, un moment de bascule important avant un long sentier brumeux de redescente, de pleine acceptation de notre essence, et de retour à une abondance vivante en nos sens au coeur de l’incarnation et de tout ce qui est.
Aujourd’hui, vivre l’abondance pour moi, ce n’est pas forcément vivre l’extase dans des plans éthérés et divins, mais c’est « abonder » en mes sens et ne jamais abandonner le sens et l’essence profonde qui motive mes actions..Abonder dans l’écoute de nos 5 sens au contact du vivant et être en mesure de conscientiser dans le corps la différence probante au contact de ce qui nous éloigne de notre essence, vivre pleinement nos ressentis dans l’observation et dans le tréfonds de nos cellules sans chercher à contrôler ou à anesthésier l’apparement désagréable, cultiver tant que possible, la présence à nos pensées, à notre souffle et à nos émotions sans jugement, s’actualiser en permanence à partir de ces nouvelles informations et les laisser nous guider pour danser avec le chaos. Être dans la vibration de l’abondance, ce n’est pas faire telle activité en pensant bénéfice argent coût et risque, mais plutôt poser un acte de foi en ce qui nous fait le plus vibrer, considérer l’argent comme une énergie de fluidité et la conséquence d’un alignement à nos valeurs plus profondes et à ce qui fait moteur au coeur de nos activités .

Petit flashback pour vous confier un peu plus de mon cheminement vers la notion d’abondance : De mes 19 ans à mes 23 ans, je m’intéressais à la spiritualité bouddhiste et j’étais également partie faire une retraite Vipassana en Thaïlande. Cette dernière m’avait donné un aperçu de la complétude déjà présente en moi et du contentement possible à cette présence subtile liée au souffle, mais j’étais encore très happée par les illusions du monde extérieure, par l’idée de carrière et d’ambition, je pouvais facilement être corrompue par le rapport au pouvoir et à l’argent. Je dégageais une forme d’abondance naturelle et naïve qui attirait des personnes de pouvoir ayant compliqué leur vie au point de devenir possédés par leurs possessions, blasés par tout et incapables de se nourrir du chant d’un oiseau, d’un rayon de soleil ou de cultiver une vie riche intérieurement. Je les reconnectais naturellement à cette abondance de la vie présente dans les choses simples, mais je finissais par me perdre dans des jeux dangereux et des relations vampirisantes énergétiquement . Mon corps me sonnait souvent l’alarme quand je m’éloignais de mon essence, cela se soldait sous une forme d’auto-destruction punitive.
J’avais tout de même une certaine honnêteté déjà présente en moi quand il s’agissait d’user de ma tchatche commerciale dans mon job d’étudiante. Je travaillais notamment chez Foot Locker en temps partiel. La team familiale que nous formions était bonne ambiance, prise de tête aussi parfois comme dans toutes les familles, et aussi managée par des objectifs de vente à l’américaine ! Nous étions commissionnés sur chaque vente et plus on vendait de produits additionnels ( lacets, semelles, produits d’entretiens ), plus nous étions récompensés, et même classés parmis les meilleurs vendeurs au niveau national.
Si je me forçais à proposer quelque chose pour faire de l’additionnel, ma vibration était si basse, peu convaincue et alignée, que c’était le refus du client assuré. C’est comme si je m’excusais à l’avance de proposer quelque chose. A contrario, j’avais un ami avec qui je travaillais le matin, et nous vendions des semelles avec beaucoup de facilité tandis que c’était la mer à boire et le refus systématique pour d’autre vendeurs . Nous avions en commun cette motivation de cœur à réellement chouchouter les pieds de chaque personne qui entraient. Je n’avais pas activé tous mes savoirs sur la mythologie, le symbolisme et la réflexologie autour du pied, mais c’était sûrement présent inconsciemment et ça motivait mon discours passionné !
J’étais devenue une spécialiste de la vente de semelles parce que j’avais réellement trouvé un sens « altruiste » à la proposer, j’étais convaincue qu’elle apportait réellement quelque chose de plus confortable et durable dans la vie des gens. Je ne savais pas encore que la meilleure médecine pour le pied, c’était de marcher pieds nus dans la Terre 😉
Je la proposais si naturellement que même les plus hostiles à ce genre de propositions finissaient par se laisser séduire par l’idée d’apporter plus de sens, de confort et d’esthétique à l’achat d’une basket. C’était parfois assez comique pour les collègues présents depuis plusieurs années, de voir que même les clients habitués à consommer de la « Requin » à chaque sortie de nouveau modèle et même parfois très agressifs envers la vente additionnelle pris comme du forcing, pouvaient s’ouvrir enfin à l’idée d’une meilleure semelle dans leur basket. Il y avait donc des habitués envers lesquels mes collègues ne tentaient même pas l’approche, par habitude. Naïvement, vu que je partais sans apriori sur « la tête du client », je proposais à tout le monde sans réticence, en mettant en avant toutes les qualités de cette semelle : Elle était antitranspirante, lavable, antidérapante, elle était plus épaisse et amortissait les chocs pour le dos, elle finissait par épouser la forme du pieds, et elle offrait l’avantage d’user moins vite l’extérieur de la chaussure !
Je me rappelle d’une bande de jeunes du quartier de « Bron », exploser de rire au moment où je proposais à leur pote cette fameuse semelle magique. Le client m’a littéralement envoyée balader, je ne me suis pas démontée, l’émotion qui me traversait était portée par une énergie de déception et de colère, je ne me sentais pas écoutée, pas respectée dans le mes-sage important que j’avais à passer. Quand j’ai vu l’intérieur cracra de la semelle de sa basket actuelle, j’ai transmuté ma colère en petite bombe d’humour, j’ai pris sa chaussure et j’ai senti l’intérieur devant tous ses copains. Ça puait, elle était abîmée, peluchée et je lui ai fais remarqué avec mon plus beau sourire surmonté d’une moue un peu blasée. Étonné par mon action, le jeune homme est resté un peu sans voix et gêné, j’ai enchainé ma démonstration en pointant l’index sur sa semelle extérieure très usée sur le talon droit arrière. Je lui ai gentiment expliqué que même s’il avait les moyens de changer souvent de baskets, son confort de marche et l’odeur de ses baskets dans le moment présent pouvaient juste être améliorés. J’avais posé le doigt sur un vrai problème chez lui, il changeait de basket souvent parce qu’il transpirait beaucoup et parce qu’il avait une physiologie qui appuyait beaucoup plus sur le côté droit de son corps et usait plus vite sa basket droite.
Le mec m’a regardé et m’a dit « allez vas-y, mets-moi quatre paires de tes semelles en plus ». Étonnée, je lui ai dit « 4 paires , t’es sûr ? Parce que une suffit tu peux la passer en machine et elle sèche rapidement » . Ce client est reparti heureux avec de la magie en plus associée à ses baskets et aux pieds qui portaient son quotidien. Sa bande de copains s’est bien moquée de lui en le voyant repartir avec ses semelles mais ils sont aussi repartis convaincus. Je ne fais pas l’apologie d’un mode de vie ou de consommation sans limite, mais au-delà de tout jugement de valeur sur le consumérisme dont nous sommes tous victimes et parfois complices, c’est un exemple parmis tant d’autre du sens profond et de la place des émotions qui motivent nos discours, nos actions et nos entreprises.
Je n’étais pas motivée par la course au classement de la meilleure vendeuse de semelle, mais quelque chose de plus grand m’animait derrière ce challenge, le sentiment de rendre réellement service. Je crois que nos âmes sont surtout comblées quand elles se sentent au service de plus grand qu’elle.
Je remercie cette période de ma vie qui m’a donné confiance dans l’affirmation de ce que je croyais être bon pour autrui, j’ai pris conscience que l’on peut appliquer cette même force pour créer un monde et une société plus juste, peuplée d’humains plus conscients et souverains en leur JE SUIS plus qu’en leurs possessions.
J’ai été tentée d’utiliser cette force au niveau politique et cela m’arrive encore -finalement- de « militer » un peu quand mon archétype d’Artémis la guerrière se réveille, car on peut faire tous les actes citoyens au niveau individuel, mais si le pouvoir politique ne refonde pas sa hiérarchie des valeurs, les paysans les plus respectueux de la Terre et de ses micro-organismes par exemple, continueront de galèrer à nourrir les populations, car sous-payés, pendant qu’un trader appuyant sur un bouton derrière un écran a les pleins pouvoirs de faire chuter le cours du maïs, et d’engendrer des millions d’euros et la perte de milliers d’emplois au même moment..Une société idéale devrait permettre à chaque être humain de réaliser ses potentiels innés, d’en faire profiter son microcosme, de pouvoir en vivre dignement pour nourrir sa famille et les activités qui animent son être.
Si le politique doit agir promptement de l’échelle mondiale jusqu’à l’échelle départementale pour rééquilibrer la notion d’échanges, de partage des ressources, de justice et nos rapports à l’abondance, à un niveau individuel nous avons une responsabilité et également beaucoup plus d’impact grâce à l’avènement de l’ère du Verseau entamée depuis 2020 selon les astrologues.. Cette nouvelle configuration célèste et intra-planétaire vient apporter des nouveaux codes à ancrer et une nouvelle dimension vibratoire plus horizontale par rapport à l’ère du Poisson pyramidale. Il n’est plus besoin de forcer pour convaincre ou pour « vaincre les cons », pardon du terme 🙂 il est plus impactant au niveau quantique, de rester centrés en nous, vibrer et créer au quotidien le nouveau monde qu’on veut pour l’humanité. Les personnes prêtes à recevoir des informations émanant de plans de conscience plus grands, vont recevoir ces émanations, se laisser infuser, se transformer, impacter vibratoirement les autres à leur tour et permettre un ré-alignement universel progressif tel un effet papillon. En ce sens, l’abondance est directement reliée à l’authenticité et à l’alignement entre ce que l’on pense, ce que l’on veut , ce que l’on est, et ce que l’on fait, en dehors de tout pouvoir coercitif extérieur .
Toutefois, un blocage que j’ai recontré comme beaucoup de gens au moment de mon éveil spirituel, c’est le refus d’incarnation. J’avais été tellement nourrie par les sphères subtiles, que j’axais la raison de mon existence sur les centres énergétiques supérieurs ( les chakras du coeur, de la gorge, du troisième oeil et de la couronne au dessus de la tête ). La montée de Kundalini que j’ai vécu ( sans rien connaître de ce mot et du kundalini yoga à l’époque) a été si forte intérieurement, si planante et bordée d’extase que j’ai cru vivre une sorte d’ivresse sereine permanente, une mort à petit feu sur plusieurs jours. J’étais persuadée que j’allais quitter ce monde, brûler ou m’envoler tant le feu en moi était insupportable et bienfaisant à la foi. Une présence que je pourrais décrire comme une charge d’énergie continue, une boule de feu communicante avec moi à chaque instant qui me diffusait un amour surhumain et sans fin. Autant vous dire qu’on relativise les moments où l’on a pu se sentir seul ou pas aimé 🙂 Une énergie magnifique, indicible, prenait toute la place au niveau de mon plexus solaire et de mon coeur, comblant en quelques jours, 24h/24h, des années de vide que j’avais pu ressentir dans mon existence. Je pouvais voir les autres, même les inconnus à travers ce même amour qui m’était offert en abondance. Il m’était si facile d’aimer tout le monde sans différenciation aucune. Je n’avais plus aucune rancoeur envers les gens envers qui j’avais pu être blessée, j’avais envie de les appeler pour leur dire au-revoir et a quel point je les aimais et j’avais de la gratitude pour les expériences d’apparentes dualités vécues. Du côté de mes sens, ils étaient comme amplifiés à 400 %, j’entendais les gens parler à 100 mètres de distance, j’avais du mal à me nourrir d’aliments solides tant j’étais nourrie et informée par tout cet amour, par la bienveillance des élements comme le soleil, et le règne végétal à leur simple contact. Je me suis quand même attelée avec plaisir à manger plusieurs jours des graines germées ou du sarrasin, ma nourriture bougeait et « chantait » jusque dans mes oreilles, c’était incroyable comme le vivant se manifestait au delà de la 3D. Je percevais l’historique de la souffrance vécue d’un animal mort dans l’assiette des gens en terrasse au restaurant, les arbres et les plantes communiquaient et communiaient avec moi en permanence dans un langage que je n’avais jusqu’ici jamais perçu , ils m’informaient tous en même temps, c’était si intense à vivre que cela devenait difficile à partager avec des mots sans passer pour « folle». Le magnétisme de mes mains surchauffait et attirait instinctivement des animaux blessés, des gens tristes ou malades vers moi, pour recevoir cette énergie universelle qui coulait en abondance dans mes mains et mon champ magnétique. Les périodes qui ont précédé cette montée en puissance, étaient déjà les prémices d’un éveil pour moi. J’étais passé de Lyon à Paris, je me sentais attirée par quelque chose ici, et je me suis sentie rapidement très connectée à Jésus. Je faisais des rencontres assez magiques chaque jour, comme un puzzle de messages. Je priais également le divin pour qu’il m’éclaire sur mon chemin, j’avais posé l’intention du coeur de m’abandonner à sa volonté et de mieux le connaître ( le fameux Dieu ), je repartais un peu de zéro après la fin de mes études et mon job dans le journalisme à Paris ne me faisait en rien vibrer, j’avais un appel plus fort à démissionner et à écrire un roman sur les voyages que j’avais fais précédemment. J’ai quitté mon ambition de percer dans le journalisme et j’ai fais des jobs de nounous d’enfant pour pouvoir écrire tranquillement. Le colloc qui partageait ma vie était un italien, prof de philosophie de l’art à l’Université, et il était aussi en pleine écriture d’une thèse..et devinez quoi, il s’appelait Diego ! Pourtant, il ne croyait pas en Dieu, c’était un pur Nietzchéen qui aimait s’enivrer ou se perdre le soir dans un ou plusieurs vers de vins.
J’ai été testée par l’univers sur certains karmas à dépasser, quand je réussissais le challenge, j’étais comme récompensée par des clins d’oeil de l’au delà encore plus palpables et aimants. Je pouvais parfois demander un message au ciel intérieurement, et dans la seconde suivante, un mec passait devant moi avec un t-shirt de foot où il était écris à la place du nom du joueur, tenez-vous bien : JÉSUS ! J’avais aussi une certaine discipline le matin, je faisais du Qi Gong dès le levé du soleil dans un petit parc, je me laissais un peu guider par mon coeur quitte à passer pour une timbrée en prenant un arbre qui m’attirait dans les bras. J’avais décidé de m’ouvrir à mes intuitions, de les écouter, de vivre à fond l’instant présent et d’en tirer le meilleur avec gratitude, j’avais demandé de voir et de recevoir l’abondance telle que Dieu la concevait pour ses créatures. Et chaque jour, je ne m’ennuyais jamais tant ma vie était pleine de sens et jouissance des sens malgré la jungle parisienne. Plus mes sens s’ouvraient, plus le côté factice de Paris me fatiguait, car j’étais saturée, et en même temps j’avais trouvé des lieux et des pratiques ressources pour me rééquilibrer.
J’avais des messages de plus en plus manifestes venant des mondes invisibles, passant par la matière, par les réseaux électriques de lumière, ou encore plus troublant, par la télé qui pouvait s’arrêter d’un coup et afficher des messages écrits pixellisées, des images de figures angéliques, ou le tableau de la création d’Adam de Michel Ange qui m’est apparu sous forme de pixels ultra-zoomés sur l’écran noir du téléviseur. Je recevais aussi des messages de personnes branchées sur les mêmes fréquences des chakras supérieurs mais pas assez ancrées matériellement ( comme les sdf par exemple ). Cette énergie m’a quitté du jour au lendemain mais les jours qui ont suivi m’ont invité à m’incarner et à ancrer tout ce qui m’avait été offert durant cette activation de ma kundalini (énergie d’éveil en dormance dans le sacrum). Elle était là pour me montrer qu’on est bien plus que l’on veut nous faire croire, des homo economicus condamnés à travailler pour ne pas réellement bien vivre, ni savoir respirer, cotiser pour une retraite dont la plupart ne vivront que sous assistance médicalisée ( car l’espérance de vie en bonne santé ne fait que chuter). J’ai été guidée par des rencontres, des livres arrivant jusqu’à moi de manière improbable, pour revivre tout cela au coeur de la matière de manière plus équilibrée, le transmettre un jour, car à ce moment je n’étais pas du tout enracinée, j’étais très déstabilisée par ce retour dans le monde, j’ai aussi eu des phases différentes et contradictoires : de la nostalgie de cet état d’extase divine, à la peur de revivre ça ou d’assumer pleinement mon essence dans ma vie et dans mon métier, cela m’a conduit à me rajouter du poids, du karma, et des cycles ressemblant à des retours en arrière qui n’en n’étaient pas vraiment. J’ai aussi eu beaucoup de mal à vivre mon abondance matériellement, même quand j’agissais en ce sens car des blocages inconscients vibraient le contraire de ce que je posais dans la matière. Avoir un enfant m’a permis de guérir partiellement et d’investir davantage les chakras dits inférieurs, et j’ai également entamé un travail énergétique de libération de mon chakra de la gorge, chakra très important pour oser exprimer et manifester l’essence de notre âme et notre vérité dans le monde.
La médecine chinoise et taoïste, l’ayurvéda, m’ont également beaucoup aidé à retrouver l’équilibre et ma place entre Terre et Ciel, mieux comprendre l’importance de vivre la transcendance au coeur du quotidien en passant par l’intelligence organique, la force vitale du Qi et des souffles qui nous traversent, le respect de mes cycles de femmes, la reliance aux cycles cosmiques, et des pratiques d’ancrages, de purification et de reconnexion comme la méditation et le yoga.

Aujourd’hui j’ai pu réactiver des mémoires et savoirs ancestraux présents dans mes cellules, une communication plus « chamanique » avec les mondes vivants et invisibles, et mon entreprise est imprégnée de cette vision de l’abondance .
Une sensibilité et une relation au vivant qui circule dans mes shampoings solides, savons, bougies, sérums cheveux et visages. La fidélité et la valeur que vous accordez à mes créations viennent conforter le sens plus profond et subtil que j’accorde à ces soins.
Même si tout le monde n’a pas la même sensibilité sur ma cuisine ou mes créations végétales pour le corps et l’esprit, j’ai conscience de leur dimension énergétiques et de leur impact global, je sais que tout est juste quand quelqu’un est attiré par telle ou telle création. C’est ce qui me motive à continuer d’en créer. Je ressens, je me fais le canal et la co-créatrice de ce qu’elles vont venir nourrir dans la vie quotidienne d’une personne et dans l’harmonie du monde. Par exemple, mes bougies dites sacrées, n’apportent pas seulement une lumière douce et un parfum agréable émanant des huiles essentielles présentes. La flamme nous reconnecte directement à la lumière subtile de notre âme, la mèche en cire d’abeille et la petite touche de ghee ( beurre clarifié sacré en Inde ) que je vais introduire dans la cire de colza apportent de la conscience et de la lumière sur le caractère sacré des abeilles indispensables à la biodiversité et enseignantes de valeurs spirituelles à nous transmettre telles que : le dépassement de soi, l’ordre, et l’harmonie en communauté. De même, la vache en Inde et dans l’egypte ancienne est considérée comme une incarnation de la Mère Divine, symbole de fertilité, du ventre cosmique, de générosité incarnée par ses gros mamelons, ses cornes étaient également vues comme des antennes spirituelles nous reliant à la sagesse du ciel . Elle est également une enseignante de la sagesse de la digestion par excellence, seul animal à mastiquer si longtemps l’herbe en bouche, à digérer et alchimiser toutes les informations du règne végétal pour nous les transmettre ensuite afin de garder ce lien fusionnel indispensable à la Terre et cette connexion au ciel. Imaginez que ces bougies soient présentes aux quatre coins du monde, c’est tant d’informations subtiles qui circulent autour du respect nécessaire à l’égard de ces animaux sacrés. Remises au rang de l’aspect divin qu’elles viennent nous transmettre, et de leur contribution à la vie qu’elles viennent apporter, l’Homme réfléchirait à deux fois avant d’utiliser son glyphosate tueur d’abeille, ou de maltraiter les vaches. Avec mon chéri nous partageons cette conscience et cette passion commune autour des bougies, du sacré présent dans les plantes et dans ces animaux. Une chance de partager une vie amoureuse et des créations communes en étant sur la même longueur d’onde !
C’est la même idée d’abondance de sens pour mes shampooings composés de plantes et d’éléments subtils. J’utilise tous mes sens et la conscience de ce qu’il vont apporter à une personne au delà du fait de prendre soin de leur cuir chevelu, d’embellir la fibre capillaire ou de réparer le cheveux abîmé. Avec la partie organique et plus éthérée des plantes utilisées en synergie, ce shampoing qui véhicule encore l’âme des plantes, est un véritable soin énergétique qui va nourrir les dimensions plus subtiles des différents corps (mental, émotionnel..) présent dans le champ magnétique autour de la tête d’une personne. J’ai également conscience des ingrédients qui vont êtres rejetés dans la baignoire avec l’eau usagée, leur caractère non polluant pour la terre et ses nappes phréatiques. Là est mon abondance de sens.
Les êtres qui nous guident hors de ce monde nous laissent toujours le libre arbitre. On peut leur demander d’être plus relié à eux, au vivant, mieux soutenus, ils n’attendent que ça de nous aider à mieux connaître les différents reliefs de l’abondance. Avec le recul je peux dire que c’est un mélange de la place du doute constant sur le chemin, ma volonté de renaître sans cesse à ma véritable nature, l’intelligence de la vie, et les soutiens parfois pushy du monde invisible, tout cela réuni qui m’a restaurée et rectifiée quand je perdais la foi ou quand je refusais d’écouter la sagesse de mes sens.
J’ai également fais un travail énergétique personnel pour casser des pactes de loyauté de pauvreté que j’avais pu faire dans des vies précédentes. Mes expériences de vie et la magie du miroir des rencontres m’ont amenées à conscientiser que l’argent pour moi était véhiculé de fausses croyances subconscientes qui bloquaient mon abondance matérielle. J’ai grandi dans des familles où le rapport à l’argent était très conflictuel : soit on valorisait une personne à travers son portefeuille, soit l’argent était forcément sale, gage d’exploitation ou de culpabilité à bien gagner sa vie. J’ai rencontré de réelles difficultés à valoriser mon travail artisanal, le temps qu’il me prenait, avec une certaine gêne à poser un prix juste dessus, en considérant le Prana ( l’énergie vitale ) que j’avais investis et ma nécessité de nourrir mes besoins, mes envies, et ceux de mon enfant .
De même, certaines personnes vont naître dans des familles qui servent un égrégore énergétique très sombre de l’argent. Un organe subtil de pensée qui considère l’argent et l’opulence matérielle comme une fin en soi en exploitant les ressources de la Terre et l’énergie humaine pour une quête sans fin d’une recherche de l’infini à l’exterieur d’eux-mêmes. Ces égrégores utilisent différents moyens d’hypnoses comme la publicité, la religion aussi parfois pour se nourrir de toujours plus de ressources matérielles.
Le jeu de la vie sera le même, découvrir que nous sommes appelés à trouver cette nature infinie en nous et à redistribuer ce qui nous est donné à travers la loi spirituelle de la circulation. Certaines personnes très riches financièrement peuvent avoir un visage livide et ressentir un sentiment de vide impossible à remplir parce qu’ils bloquent le flux de l’abondance présente dans la notion de partage à l’extérieur avec autrui.
Aussi, les personnes ayant choisi de vivre un éveil spirituel puissant dans leur vie, peuvent aussi se trouver piégées en début de parcours par leur abondance matérielle. C’est également une forme de refus d’incarnation à dépasser car l’absence du manque d’argent ne va pas les pousser à sortir de leur zone de confort justement, ils auront parfois du mal à s’offrir au monde, vivront un ennui profond et un certain mal être par le fait de rester en circuit fermé ou de ne pas utiliser leur argent dans un esprit de redistribution et de partage, en créant par exemple des projets porteurs et riches de sens pour l’harmonie du monde.
En spiritualité, l’argent est considéré comme la fréquence la plus basse de l’amour, mais il doit être remis à sa juste place : une énergie d’échange, une conséquence de l’abondance qu’on vibre à travers notre état d’esprit, quand on abonde dans le sens de nos dons, quand on vit pleinement à travers nos sens . Nul besoin d’être millionnaire pour se sentir abondant. L’abondance c’est surtout quand la vie subvient à nos besoins par tous les moyens et le contraire de la vibration du manque . Et je crois que le monde à bâtir doit être motivé par le rétablissement du droit de chacun à jouir de cette abondance d’abord en nous-même, créer des sociétés érigeant l’importance d’éveiller nos sens sans plus nous couper du vivant et dans une sobriété heureuse à l’image de celle prônée par Pierre Rhabi. Respecter ces lois sacrées du vivant, le mouvement des cycles naturels ( y compris les cycles lunaires que vivent les femmes plus intensément ) et rétablir une harmonie avec les autres règnes qui nous soutiennent et nourrissent notre éveil. Retrouver la souveraineté dans nos vies sans dépendre de systèmes aliénants nous confisquant notre bon-sens, nous vampirisant notre énergie pour servir les égrégores dont je parlais plus haut, retrouver la lumière intérieure qui nous sécurise plutôt que de la chercher sans cesse à l’extérieur et le pouvoir du guérisseur présent en nous-même .
Quoi qu’il en soit de notre compte en banque, la vie finit toujours par tenter de nous reconnecter à la première richesse, au premier acte en venant au monde et au dernier en quittant ce monde : respirer, sentir notre pleine abondance et notre éternité dans l’esprit du souffle qui nous relie à notre source divine et à notre véritable nature non matérielle.
En ce sens, mon quotidien est animé par l’envie de vivre pleinement cette idée « totale » de l’abondance, cultiver une vie intérieure et des relations épanouissantes à l’extérieur élargie aussi aux autres règnes non humains, faire de mon mieux en tant que mère, ne pas ressentir le manque ou le ressentir en pleine conscience sans me voiler la face pour laisser l’espace et le soin à l’Univers de le remplir, et enfin, apporter ma pierre à l’extérieur en reconnectant les êtres à cette vision de l’abondance, au pouvoir de l’alchimie intérieure, et à une vie plus consciente et joyeuse.
Abonder dans le sens de la vie et de nos ressentis du ventre et du cœur, ne peut que nous mener vers des relations, des activités et une vie matérielle riches .
J’ai l’impression que le COVID-19 est venu mettre un peu plus les pieds dans le plat de cette nécessité du retour à la véritable abondance. En nous poussant à l’enfermement et à l’immobilité, en nous coupant de l’odorat et du goût pour nous montrer à quel point ces sens n’étaient pas assez chéris et utilisés en conscience. N’est-ce pas quand on perd quelqu’un ou quelque chose que l’on se rend compte de sa valeur ? Une fois perdu et retrouvé ce qu’on croyait acquis, on en prend soin, on redécouvre sa préciosité tel un enfant qui ouvre un nouveau jouet pour la première fois.
Certaines spiritualités ascétiques ont fait des sens, des émotions, voir de la sexualité des ennemis à combattre. En fait, ils sont des vrais guides et des outils d’émancipation et d’élévation de l’être s’ils sont utilisés en équilibre et en conscience. La sexualité re-sacralisée est même l’énergie la plus puissante en ce monde (celle qui donne la vie déjà) pour créer des projets abondants dans le sens de notre essence, cultiver une jeunesse cellulaire et une vivacité d’esprit, semer les graines d’un nouveau monde.
Pour finir ce mini roman, j’aimerais revenir sur le mot « émotion », car je reçois beaucoup de femmes en soins qui culpabilisent de leurs émotions, de leur vulnérabilité ou craignent leurs propres ombres, bloquant l’accès à la puissance cachée derrière l’acceptation de cette vulnérabilité. En anglais, émotions vient de « energy in motion », énergies en mouvement ..imaginez à quel point cette force de vie est précieuse une fois raffinée par le coeur, transmutée et observée depuis notre conscience supérieure telle une information et une ressource a réellement prendre en compte pour impulser un changement.
C’est la puissance lunaire capable de faire le tour de la Terre en 29 jours environ, son aspect cyclique, celle du féminin sacré réceptif, sensitif, intuitif, créatif et toujours en mouvement qui fait tourner le monde et qui perpétue la vie ..c’est cette ombre du psychisme et du subconscient emprunte d’émotions qui nous permet de rejoindre notre soleil, de voir la vie sous toutes ses facettes et de nous élever comme les marées hautes souhaitant embrasser le ciel sous l’influence magnétique de la lune. L’abondance est donc intimement liée à la considération et à l’amour de notre partie lunaire, de nos ombres qui sont là pour nous protéger et nous informer de blessures originelles plus profondes à accepter, à panser, elles nous aident à cheminer dans l’amour inconditionnel envers-nous même.
La configuration de la Pleine Lune en Poisson du 10 Septembre arrivant à grand pas, vient appuyer sur cette façon de concevoir l’abondance . Faire confiance à nos sens, à nos dons, oser les mettre en lumière , nous réconcilier à la matière et utiliser cette matière pour vivre et faire grandir notre spiritualité et nos rêves les plus fraternels et sororaux sur Terre. J’écoutais un astrologue qui appuyait dans ce sens de mon intuition, il expliquait à quel point Vénus, planète de l’amour et de l’épicurisme, entend gouverner dans toute les sphères de nos vies et l’assumer, et nous allons être poussés de plus en plus à affirmer cette motivation première et profonde qui anime notre incarnation et nos activités sur Terre. Ceux qui croient en l’amour vénusien, vont réellement incarner l’abondance , et Jupiter, planète de la sagesse vient nous apporter son soutien et son sceau pour utiliser la matière, donc nos sens aussi, à des vocations d’ascension spirituelle au sein même de nos vies .
Et vous, comment considérez-vous l’abondance ? Merci pour votre lecture, heureuse d’avoir trouvé le temps de vous partager un bout important de mon cheminement, et curieuse de vous lire . N’hésitez pas à partager cet article s’il a crée de le résonnance en vous .
À bientôt les amis !